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À
la fin de l'époque gallo-romaine, le "bourg
libre" de Créteil possède un sanctuaire chrétien
élevé, selon la légende, à l'emplacement d'un temple
païen. Aux temps des Carolingiens, derrière cette
église, est creusée une crypte pour accueillir les
reliques d'Agoard et d'Aglibert et de leurs compagnons
martyrisés quelques siècles auparavant. À la fin du
XIe siècle, le chapitre de Notre-Dame, devenu seigneur
de Créteil, fait édifier à l'entrée de l'église un
clocher-donjon pour affirmer ses droits seigneuriaux et
offrir un refuge aux habitants. Au cours du XIIe
siècle, l'église est reconstruite et agrandie pour
englober la crypte. Commencée romane, elle se
poursuivra gothique. La construction dure des dizaines
d'années, et les Cristoliens participent à
l'édification. Sous l'Ancien régime, l'église
Saint-Christophe est un lieu de pèlerinage. En juin, on
y honore Agoard et Aglibert avant de se rendre à la
chapelle du Mèche. Anne d'Autriche y vient d'ailleurs
en 1637. Cérémonies religieuses (passage de
Saint-Louis en 1271...) et fêtes laïques (proclamation
de la constitution en 1791) s'y déroulent. Mais chaque
siècle qui s'écoule apporte les atteintes du temps et
des événements : guerre de cent Ans, révolution,
guerre de 1870, bombardements de 1944... Depuis 1928,
l'église de Créteil est inscrite à l'inventaire des
Monuments historiques. Construite entre le XIe et le
XIIe siècle, elle est sur la ville de Créteil avec le
Colombier seigneurial, l'un des rares vestiges du
passé. En 1997, la rénovation des façades du
bâtiment a permis de constater que bien qu'édifiés à
des époques différentes, on retrouvait les mêmes
pierres sur le clocher et le corps de l'église. On peut
penser que ces pierres provenaient des carrières des
Buttes à Créteil. (Source)
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